L’insomnie, le trouble du sommeil le plus fréquent, concerne un homme sur cinq et une femme sur trois. En association aux difficultés nocturnes (endormissement, réveils, et au sommeil non réparateur) l’insomnie s’accompagne de fatigue, de troubles cognitifs et de l’humeur. Les consultations pour insomnie sont en augmentation croissante tant chez le médecin traitant, le spécialiste ou les médecins des centres de médecine du sommeil.

Les conséquences à long terme de l’insomnie sur la santé et son coût socio-économique en font un problème majeur de santé publique.
Depuis une dizaine d’années, plusieurs travaux ont mis en évidence l’efficacité d’un traitement non pharmacologique de l’insomnie. Cette méthode regroupe différentes techniques héritées du courant cognitivo-comportemental. Les effets de cette thérapie cognitivo-comportementale se maintiennent à long terme tant pour l’insomnie primaire que pour les insomnies associées à d’autres pathologies.

Plus encore, les bénéfices de ces thérapies cognitivo-comportementales seraient supérieurs à ceux des traitements pharmacologiques. Malheureusement, ces thérapies sont pour le moment peu répandues en Belgique francophone notamment vu l’absence de formation spécifique. Il existe en effet uniquement des cursus en thérapie cognitivo-comportementale ainsi qu’en médecine du sommeil, notamment le Certificat interuniversitaire de Médecine du Sommeil.

Un tel certificat d’Université spécifique s’adressant à des psychologues et des médecins, répondrait à cette lacune et permettrait d’offrir aux patients une prise en charge adaptée, ayant largement fait la preuve de son efficacité. Durant la formation, les étudiants seront amenés à prendre connaissance du sommeil et de ses troubles. Ils devront aussi se familiariser avec les modèles et concepts de la thérapie cognitivo-comportementale classique avant d’apprendre les outils spécifiques au traitement de l’insomnie chronique.

Cette formation se voudra aussi orientée sur l’aspect pratique incluant des études de cas, des séances d’intervision, un stage de 80 heures dans un Laboratoire de Sommeil et un travail de fin d’études.